Caractériser et améliorer la qualité de l’air intérieur

 

Différentes études épidémiologiques ont montré que le département de la Réunion est particulièrement touché par l’asthme et les maladies respiratoires.
Les hospitalisations pour asthme sont deux fois plus fréquentes. Près d’un élève sur sept de grande section de maternelle est touché, et la mortalité par asthme est, selon la classe d’âge et le sexe, 3 à 5 fois plus élevée qu’en métropole.

Or, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) estime que 44% des causes de la survenue de l’asthme sont environnementales, dont 33% dues à la qualité de l’air intérieur et extérieur.

Les polluants de l’air intérieur sont d’origines diverses : émissions extérieures, activités humaines (matériaux de construction, mobiliers, produits d’entretien ou de décoration, agents biologiques, etc.) ; certains peuvent s’avérer cancérogènes.

A La Réunion, très peu d’études ont été menées pour connaître la qualité de l’air intérieur. Toutefois, la problématique de l’humidité et de moisissures dans les logements réunionnais n’est pas nouveau ; 45% des écoles réunionnaises relèvent du risque moisissure selon leur document unique (source rectorat 2017) ;
tout aussi connu est l’usage important d’insecticides à l’intérieur des habitations et donc les risques liés à l’inhalation de ces produits.

La qualité de l’air intérieur est une thématique émergente à La Réunion, où relativement peu de données scientifiques et épidémiologiques sont disponibles.
La mise en évidence de sources de pollutions domestiques non négligeables (moisissures, pesticides , etc.), la nécessité de mieux caractériser la qualité de l’air extérieur et la prévalence des maladies respiratoires laissent à penser qu’il y a là un enjeu significatif de santé publique.